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Beskrivelse
Escroqueries, manipulations et crimes.
« Georges Sarret, Avocat-conseil ». Cette plaque apposée sur sa porte n’est qu’un des mensonges de Sarret, et pas le plus grave. Peu lui importe, ce qu’il cherche surtout c’est la notoriété, en même temps qu’une activité lucrative. Grâce à ce titre ronflant, il parvient à s’imposer dans la bonne société et à monter de nombreuses escroqueries qui, parfois, trouvent leur aboutissement dans le crime. Dans le Marseille trouble des années trente où les politiciens et les voyous entretiennent des relations coupables, son sens de l’organisation et de la manipulation fait merveille. Amant de deux sœurs, il en fait facilement ses esclaves pour mettre au point aussi bien ses escroqueries que ses crimes. Arrogant et cynique, ce monstre froid pris dans une fuite en avant effrénée aura passé sa vie à jongler avec la loi et avec la morale.
A travers ce roman, plongez dans le Marseille trouble des années trente où les politiciens et les voyous entretiennent des relations coupables et découvrez le destin de Georges Sarret, escroc et bandit.
EXTRAIT
- Ne me remerciez pas, si on peut ainsi améliorer sa condition, j’en serai suffisamment remercié.
Philomène se mit à fréquenter la Conception. La première fois, elle eut un haut-le-cœur en pénétrant dans la salle commune. Elle n’avait jamais été vraiment confrontée au spectacle de la misère et du dénuement, et surtout, il y avait l’odeur. Une odeur mélangée de savon et de chimie qui n’était pas sans lui rappeler les derniers jours à la villa Ermitage. Une odeur de mort.
Elle venait deux fois par semaine, laissait parfois des bonbons, ou un billet que Marguerite trouvait quand elle passait, avant ou après avoir effectué les quelques ménages qui permettaient de survivre. Comme la jeune femme, le jour où elle avait rencontré Philomène au chevet de Lorenzo, lui avait demandé pourquoi elle laissait cet argent, celle-ci avait répondu, pour clore la discussion, que c’était pour les enfants. Au retour, Philomène tenait l’avocat au courant de l’évolution du mal.
Sarret consulta son carnet d’adresses pour voir s’il n’avait pas quelque contact dans une compagnie d’assurances. Il tomba sur Brion, un cadre de la Bâloise, dont il était incapable de se souvenir dans quelles circonstances il l’avait rencontré. Mais peu importait. S’il se trouvait dans son répertoire, c’est qu’à un moment donné l’autre avait eu affaire à lui. Et s’il avait conservé son identité, c’est qu’il l’avait considéré sur-le-champ comme quelqu’un qui pourrait un jour lui être utile. C’était l’occasion de l’utiliser.
Il décrocha son téléphone et l’appela. Au ton de l’autre, il comprit aussitôt qu’il lui avait laissé un bon souvenir et que le quidam était très honoré de l’avoir au téléphone.
À PROPOS DE L''AUTEUR
Charles Bottarelli est né en novembre 1941 à Toulon, de parents ouvriers horticoles. Il a vécu toute son enfance et son adolescence dans sa ville natale. Il en conserve un goût marqué pour l''histoire de sa région. Le choix d''une carrière dans la fonction publique l''amènera successivement à Lyon, Paris et Marseille, avec retour à Toulon en 1970, Entre 1995 et 2006, il s''investit dans le mensuel satirique Cuverville qui combat l''extrême-droite installée à la mairie. Le temps de la retraite professionnelle venu, il décide de se consacrer à l''écriture. Un premier livre, à caractère documentaire, est publié en 2004 : Toulon 40, chronique d''une ville sous l''Occupation. Puis, en 2006, c''est un roman Alice et les chemises noires, qui est la biographie imaginaire d''une jeune fille sous Mussolini.
D''une façon générale, il veille à situer précisément ses personnages dans le lieu et dans le temps, n''hésitant pas à mêler la fiction pure à des situations réelles.