Du er ikke logget ind
Beskrivelse
L'ovule renferme en sa substance, d'apparence homog ne, non-seulement l'organisme anatomique de l'individu qui en sortira, mais encore son temp rament, son caract re, ses aptitudes, ses sentiments et ses pens es. Les parents d posent dans cette mol cule l'avenir d'une existence identique la leur au point de vue physiologique presque toujours, au point de vue pathologique souvent, et au point de vue psychologique dans plus d'une conjoncture. C'est une question fort d licate que celle de savoir s'il faut mettre sur le compte de l'h r dit la transmission des formes anatomiques et des fonctions physiologiques dont le syst me constitue l'esp ce. En tout cas, il est clair que la r p tition des parents dans les enfants est une vidence absolue. Sans cela, il n'y aurait point d'esp ce, il n'y aurait que des successions d' tres sans autres rapports que celui de la g n ration. Dans les limites historiques de l'exp rience, la reproduction perp tuelle des caract res sp cifiques, toujours identiques, c'est- -dire l'int grit permanente de l'esp ce, est un fait peu pr s hors de doute. Les caract res qui distinguent les races et les vari t s se transmettent avec moins de r gularit s de fixit , et c'est pr cis ment sur les transformations diverses qu'ils peuvent subir d'une g n ration l'autre qu'une c l bre cole de naturalistes s'appuie pour d montrer, avec plus ou moins de mesure, la transmutation des organismes dans la suite des temps. Plus irr guli re et plus variable encore est la r p tition des caract res qui, moins g n raux que ceux de l'esp ce et de la race, peuvent tre consid r s comme propres l'individu. Ainsi plus les caract res deviennent particuliers et sp ciaux, plus ils chappent l'h r dit , plus il y a de chances pour que les enfants diff rent des parents. Une observation aussi ancienne que l'homme, tablit cependant que ces caract res, tout personnels, sont transmissibles par la g n ration. Dans quelles limites et dans quelles conditions ? Voil ce qu'il s'agit de rechercher avec toute sorte de prudence, car il n'y a pas de question o l'on soit plus expos glisser sur des pentes dangereuses. Ce trait de psychologie de l'h r dit traite des lois de formation du caract re, de l'institution des classes, des causes du progr s et de la d cadence.