Psoriasis et maladies cardiovasculaires

Le concept de "marche psoriasique" propose que l'inflammation cutanée chronique entraîne une inflammation systémique qui, associée à un stress oxydatif accru, déclenche une cascade d'événements comprenant le stress oxydatif, la dyslipidémie, le dysfonctionnement endothélial et la résistance à l'insuline, conduisant au syndrome métabolique ou à ses composantes individuelles et à un risque accru de complications cardiovasculaires chez les psoriasiques. Une augmentation des niveaux de lipides et de lipoprotéines dans le plasma avec des perturbations de l'oxydation des triglycérides et des niveaux de cholestérol, en particulier les lipoprotéines de faible densité, favorise la formation de plaques d'athérome et prédispose davantage les patients atteints de psoriasis à l'athérosclérose que les témoins. Le stress oxydatif contribue également au processus inflammatoire conduisant à une augmentation de la charge en oxydants, à des dommages cellulaires et à la peroxydation des membranes cellulaires par les lipides. Ainsi, le psoriasis grave semble être un facteur de risque indépendant de maladie cardiovasculaire et d'effets cardiaques indésirables majeurs tels que l'infarctus du myocarde, l'accident vasculaire cérébral et la mortalité cardiovasculaire. Le score de risque de Framingham prédit les chances d'avoir une crise cardiaque au cours des 10 prochaines années chez les adultes de 20 ans et plus qui ne souffrent pas de maladie cardiaque ou de diabète.