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Beskrivelse
Car on ne le lit plus du tout et il est de ceux que l'on ne conna t que par ce que les professeurs de philosophie en disent dans leurs cours ou en crivent dans leurs manuels. Il n'est plus que scolaire. La scolarit est d'abord le triomphe, puis le tombeau des auteurs. Elle les consacre d'abord comme tant de ceux qui doivent entrer dans l'entretien et comme dans l'aliment de l'humanit , et c'est la plus illustre et la plus ch re r compense qui puisse stimuler l'ambition d'un homme et la satisfaire. - Un temps vient ensuite o la scolarit enterre un auteur. Comme il n'est plus qu' moiti dans les pr occupations intellectuelles du public, chacun n'y prend garde qu'au cours de ses tudes, et, quitt s les bancs, on ne le lit plus parce qu'on croit l'avoir lu et qu'on se tient quitte envers lui. Quand ce moment arrive pour un crivain, il vaudrait mieux pour lui que les professeurs le laissassent de c t , moyennant quoi, apr s avoir quitt le coll ge, le curieux irait lui comme quelque chose d'inconnu, de non touch et d'impr vu. - Platon n'est plus lu qu'en classe, tr s partiellement, tr s superficiellement, par acquit de conscience, c'est- -dire peu consciencieusement et avec le commencement du ferme propos de n'y plus revenir.