Du er ikke logget ind
Beskrivelse
Avec St?phane Mallarm?, nous assistons en m?me temps ? une revanche du pr?cieux qu'au dix-septi?me si?cle le classicisme avait pens? ?craser ? jamais. St?phane Mallarm? e?t ?t? un charmant po?te de salon, un petit abb? de cour, f?t? des dames. De la pr?ciosit?, il tiendra sa recherche syst?matique des expressions neuves, des p?riphrases qui d?couvrent entre les objets des rapports tendus. Il ne tombe pas pour autant dans le ridicule, car sa pr?ciosit? se nuance toujours d'un sourire d'ironie qui prouve que le po?te n'est pas dupe des artifices qu'il emploie. Pr?cieux dans son expression, il est baudelairien par ses ?tats d'?me, dans le sens o? il est tortur? par le m?me d?mon que Baudelaire: l'ennui. Les romantiques trouvaient des consolations dans la nature. Sa beaut? n'apaise point son ?me. En vain, les fleurs s'?panouissent, les oiseaux gazouillent dans les haies. Le po?te n'est pas lib?r? de son tourment: Puis je tombe ?nerv? de parfums d'arbres, las, Et creusant de ma face une fosse ? mon r?ve, Mordant la terre chaude o? poussent les lilas, J'attends, en m'ab?mant que mon ennui s'?l?ve... Il se moquait de tout pour plaire aux d?licats dont il ?tait, lui, le plus difficile, dira de lui Verlaine, en 1880. Et aussi: Pourvu que son vers fut nombreux, musical; rare, il consid?rait la clart? comme une gr?ce secondaire. Texte ?tabli sur l'?dition de 1898.