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Beskrivelse
Paris, d cembre 2004, peu de temps avant No l, le corps d'un homme est retrouv au pied d'une tour de la D fense apr s un d tournement vers Bangkok. L'enqu te se met en place entre une banque inqui te de l'impact de ce d tournement sur son cours de bourse, un taiseux amateur de ladyboys, des hommes en noir aux m thodes exp ditives et un enqu teur ayant d j du mal g rer sa propre existence. Cette grande traque va nous mener dans les gogos bars de Bangkok jusqu'aux plages de Phuket. Depuis l'Expressway sur lev , Bangkok-la-tentaculaire s' tend aussi loin que porte mon regard. Un chaos urbain d' changeurs autoroutiers, de tours ultramodernes, de fa ades crasseuses noires de coulures, de cafouillis de c bles. Des touches de couleur, celles des publicit s. Les vieilles aux tons pass s masquant les devantures pel es. Les r centes avec des femmes sexy vantant de la t l phonie mobile ou des r seaux bancaires arborant les m mes couleurs que celles des taxis: vert et jaune, bleu et rouge, mauve, rose, orange. Peut- tre pour oublier que la ville est gris sale, couleur de ce b ton, de cet asphalte omnipr sent. Un r sum de ce que j'imagine tre une capitale d'emerging country. Au dessus de l'Expressway, un ciel blanc laiteux masque un puissant soleil qui mijote la ville la vapeur. Le taxi passe une barri re de p age puis s'engage sur une bretelle de sortie. Des coll giennes en jupes pliss es, chemisiers blancs et socquettes assorties traversent en chaussures noires basses les avenues avec un luxe de pr caution. Le portable cal entre la joue et l' paule, un homme en costume d jeune sous des parasols dans une cantine de rue install e au pied d'une de ces nombreuses passerelles de b ton qui enjambent les avenues. Partout de la publicit , des enseignes, sur les fa ades, les commerces... HomePro, Wall Street Institute, Centre Point... Une plan te commerciale. Des feux tricolores se balan ant sur des c bles avec des comptes rebours trop longs, d'autres publicit s sur des pyl nes de b ton supportant des grappes de c bles (..). Chaque homme passe sa vie chercher une posture, une attitude qu'elle soit sociale, morale ou religieuse. Une position pas trop inconfortable, pas trop incoh rente o il puisse atteindre une forme de repos, en attendant la mort. Comme les dormeurs de l'avion, la plupart du temps, nous ne parvenons jamais atteindre cette contenance. Une qu te inachev e de la sagesse qui constitue peut- tre l'essence m me de l'existence. Dans ce Gogobar, les clients blas s reluquent les pouliches offertes en p ture. Des p nitents d prim s devant une bi re qu'ils boivent par toutes petites gorg es, comme du th bouillant. Des rapiats, des Cheap Charlies comme dit F n, qui font durer leur verre pour viter une nouvelle conso. Ici comme Bangkok, le touriste sexuel a le plus souvent la mine renfrogn e, le regard morne et la chair triste. Tout rempli d'un ennui qui semble le poursuivre comme une ombre mal fique. Coucher avec des filles jeunes ne donne que l'illusion de la jeunesse, ne procure que l'apparence de la s duction. Rien n'est pire que ces corps dissemblables qui se p n trent: cuir rid contre peau d'infante, bouche fan e fouillant des l vres vermeilles, chairs molles s' puisant sur des corps vigoureux. Les miroirs des Gogobars ressemblent au portrait d multipli de Dorian Gray o se refl te une jeunesse enfuie. Jusqu' ces pilules bleues qui rappellent le d sir vanoui. Jusqu' cet clair de d go t dans les yeux des nouvelles qui n'ont pas encore appris faire semblant. Les Gogos ressemblent des temples pa ens o des damn s assis en cercle viennent c l brer le culte de leur jeunesse enfuie. En essayant de retrouver la trace de cet homme trange, le narrateur va plonger son tour dans les nuits blanches des bas-fonds de Bangkok puis de Patong, sur l' le de Phuket, et d couvrir qu