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Beskrivelse
" ... La premi re maxime a soulev , avec raison les plus vives attaques. Quesnay s'y d clare pour le gouvernement d'un seul; tous ses disciples ont soutenu plus ou moins la m me th se. M. de Tocqueville, dans l'Ancien R gime et la R volution, rel ve s v rement cette erreur et s'en fait une arme contre les conomistes. En elle-m me, on ne peut la d fendre, mais on peut l'expliquer et l'excuser. Il ne faut pas oublier que nous sommes en 1760: l'autorit royale est absolue et n'admet aucun temp rament. Demander une forme quelconque de libert politique, c'est r ver l'impossible. Quesnay n'a sous les yeux que la turbulence aveugle et impuissante des parlements; il conna t l'aversion profonde de Louis XV pour les tats-g n raux. Il ne peut esp rer de r aliser ses id es que par le pouvoir absolu; il invoque donc ce secours, et il n'a pas tout fait tort, car s'il doit chouer devant l'inertie go ste du roi r gnant; il recevra de son successeur un autre accueil. M me sous Louis XV, il ne perdra pas tout fait son temps. Si le roi lui chappe, il gagnera plusieurs ministres, des conseillers d' tat, des intendants, et une part de son esprit p n trera dans l'administration..."