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Beskrivelse
Le h ros de Nach Paris , un officier allemand, raconte les atrocit s dont il a t t moin au d but de la guerre. l' poque, la France a besoin d'une Allemagne genoux. Il faut donc que l'ennemi soit coupable, et coupable des pires infamies pour lui imposer l'occupation de la Rh nanie et d' normes indemnit s de guerre. Alors, le boche doit se montrer cruel, criminel, charg des pires d fauts. Et pourquoi pas un zeste d'homosexualit pour compl ter le tableau La peinture que Louis Dumur ( crivain suisse) porte sur la haute soci t militaire allemande correspond parfaitement aux mythes colport s par la propagande fran aise avant-guerre. Le colonel von Steinitz, le lieutenant von B ckling, l'aspirant von Waldtkatzenbach appartiennent la meilleure aristocratie prussienne. Mais ils sont aussi mani r s, l gants et l ches. Le colonel von Steinitz se cantonnait dans une r serve hautaine, dont il ne se d partait qu' l' gard du joli lieutenant von B ckling. Mais la faveur marqu e qu'il lui t moignait ne proc dait pas de sympathies d'ordre militaire, et les confidences dont il l'honorait n'avaient rien de strat gique . Mais loin d' tre punie par la morale militaire, cette homosexualit des officiers allemands leur permet au contraire de la d tourner leur profit. C'est par l'entremise du lieutenant von B ckling qu'un officier criminel, le capitaine Koenig, obtient l'indulgence de son sup rieur. L'homosexualit reste donc un facteur de d sagr gation de la discipline, force principale des arm es. Elle affaiblit n cessairement la valeur et le prestige des guerriers allemands. Le roman de Dumur, o la morale helv tique doit rester sauve, rapporte plus loin le ch timent re u par von B ckling. Au cours d'une retraite, il est empal par une ba onnette fran aise. Toute d viation comporte sa propre ruine: la mort de l'homosexuel par o il a p ch r v le-t-elle un fantasme personnel de l'auteur ? Louis Dumur, n Gen ve en 1863 et mort le 28 mars 1933, est un romancier, po te et dramaturge suisse ayant v cu Paris. Biographie Apr s avoir fond la revue La Pl iade avec douard Dubus et George-Albert Aurier et Louis-Pilate de Brinn'Gaubast, il est avec Alfred Valette l'un des fondateurs du nouveau Mercure de France, dont il est r dacteur en chef en 1889 et secr taire g n ral en 1895. Sa signature autographe figure sur l'un des feuillets sign s par les convives du banquet m morable donn le 31 d cembre 1916 en honneur d'Apollinaire l'Ancien Palais d'Orl ans de l'Avenue du Maine. Ses romans s'inscrivent dans la mouvance dite fin-de-si cle ou d cadentisme. Apr s la Premi re Guerre mondiale, il se consacre l' criture de romans revanchards en rupture avec son souci esth tique ant rieur.