Morphologie de L'Attentat Politique

Confucius disait que lorsque les noms ne sont pas corrects, le langage est sans objet et que, lorsque le langage est sans objet, les choses ne peuvent tre men es bien. Peu importe qu'il e t l'esprit le bon ordonnancement de la soci t plut t que l'ajustement des concepts aux ph nom nes auxquels ils se rapportent; ne retenons que l'id e d'une d nomination inad quate qui masque la r alit d'un voile trompeur. Si nous ne savons plus si nous sommes en guerre ou en paix, si nous ne savons plus ce qu'est un "acte de guerre" et si nous n'avons jamais exactement su ce qu'est le "terrorisme" - et que nous ne sommes pas pr s de le savoir - c'est que nos cat gories de compr hension de la violence politique se sont compl tement brouill es. Pour tenter de d brouiller l' cheveau, il importe d'en tirer le bon fil. Gageons que ce fil soit l'attentat tel qu'il se pr sente l'observation sous sa forme la plus l mentaire, c'est- -dire sans les oripeaux conceptuels dont on le drape habituellement et qui nous dissimulent sa v ritable morphologie. trop parler de "terrorisme" sans r fl chir pos ment au r f rent - ou plut t faudrait-il dire aux r f rents - de la notion, nous avons tout simplement perdu de vue l'attentat en tant que cat gorie sp cifique de violence politique. Qu'il soit lui-m me polymorphe ne change rien sa sp cificit par rapport d'autres formes de violence politique avec lesquelles il peut parfaitement coexister et se combiner.