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Beskrivelse
En 2016, on commémorera le cinq centième anniversaire de la parution de L’Utopie de Thomas More. Le hasard veut que Geneviève Bergé ait incité Daniel Charneux à rédiger un essai sur un saint de son choix pour une collection qu’elle dirigeait (mais qui – crise de l’édition oblige – a entre-temps disparu) et que ce choix se soit porté sur Thomas More, un personnage qui le fascinait depuis longtemps. Dans cet « essai-variations », Daniel Charneux tente de percer le mystère de More, ami d’Érasme, bonus pater familias, auteur de l’Utopie, grand chancelier d’Angleterre sous Henri VIII (et, à ce titre, inquisiteur redoutable), décapité sur ordre du même et enfin canonisé, admis dans le sanctuaire de l’Église catholique. Cet ouvrage est un essai, si l’on veut bien rendre au mot son sens d’origine, celui qu’il avait chez Montaigne. Daniel Charneux « essaie » d’évoquer un homme en le passant, comme disait Montaigne, « à l’étamine » de sa sensibilité, de sa culture, de sa perception, des événements qui agitent son temps. Quant à la forme adoptée pour cette évocation, il est permis de la définir par le mot « variations », car le sujet du livre n’est pas seulement More, mais sa recherche, sa poursuite par un écrivain, comme le thème de Diabelli n’est, somme toute, qu’un point de départ pour Beethoven, lorsqu’il compose les variations éponymes. Avec une préface de Geneviève Bergé.
Né en 1955, Daniel Charneux vit à Dour, entre Mons et Valenciennes. Licencié en philologie romane de l’Université de Liège, venu à l’écriture narrative au tournant du millénaire, il a publié sept romans, un recueil de nouvelles et deux de haïkus. Le thème du vide, du manque est pour lui obsessionnel et se retrouve dans tous ses écrits. « Écart » et « trace », ces mots anacycliques résument les deux axes de son écriture : fantaisie, jeu, création d’un univers imaginaire, d’une part ; retenue, gravité, exploration de destinées humaines réelles, d’autre part. Il a obtenu le prix Charles Plisnier pour Norma, roman. Nuage et eau, l’histoire du moine bouddhiste Ryokan et de la nonne Teishin, a été finaliste du prix Rossel 2008 et lauréat du prix de l’Association des Écrivains de Langue Française.