L'Opéra Symphonique

Voici le dernier ge de la musique. J'entends sa forme la plus r cente, celle d'hier, celle encore d'aujourd'hui, sinon peut- tre, comme on l'a trop dit, celle de l'avenir, ou seulement (d j certains signes le montrent) celle de demain. Le nom d'op ra symphonique, mieux que celui de drame lyrique, nous para t propre d signer le genre que nous allons tudier. Un op ra, par d finition, et par une d finition aussi large qu'ancienne, c'est toute pi ce, toute action, s rieuse, tragique m me, ou l g re, - Tristan comme Falstaff, le Barbier de S ville ou Fidelio, - repr sent e par les sons. De plus, il semble bien que cette expression: lyrique, risque de conserver au lyrisme, c'est- -dire au chant pour le chant, la m lodie autonome, une part que, dans le drame musical, elle ne poss de plus. L' pith te de symphonique, au contraire, met tout de suite au premier rang, dans le titre, l' l ment qui, dans la r alit , s'est fait la premi re place. Ainsi les mots s'accordent mieux avec les choses. Ils leur ressemblent davantage. La po sie elle-m me ne s'y est pas tromp e...