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Beskrivelse
" Tout commerce quelque peu d velopp suppose n cessairement, chez ceux qui s'y adonnent, un certain degr d'instruction: on ne le con oit pas sans la pratique tout au moins de la correspondance et du calcul. Il arrive videmment que la passion du gain servie par le g nie des affaires suffise, gr ce la faveur des circonstances, pousser et l un illettr la fortune. Chacun en pourrait citer des exemples. Mais ces exemples ne prouveraient rien. Dans une poque de d veloppement conomique avanc , l'ignorance du parvenu n'est que tr s relative. Il suppl e, par les collaborateurs qu'il emploie et qu'il dirige, aux connaissances qui lui font d faut. On peut affirmer que l'instruction des marchands une poque donn e est d termin e par l'activit conomique de cette poque. Elle en est m me un indice certain. Il est facile de constater qu'elle volue au gr du mouvement commercial. Si jamais elle n'a t aussi perfectionn e que de nos jours, c'est que, jamais non plus, le transit et le trafic n'ont atteint l'ampleur o ils sont arriv s aujourd'hui. Et ce qui est vrai de notre temps l'a toujours t . Nous savons que les n gociants de l' gypte et de la Babylonie furent des gens instruits, et que notre syst me d' criture est une invention de ce peuple essentiellement commer ant que furent les Ph niciens. Jusqu' la fin de l'antiquit , la vie conomique du monde m diterran en n'a gu re entretenu moins de scribes et de commis que de matelots. C'est seulement lorsque le commerce tombe dans la d cadence qui caract rise les premiers si cles du moyen ge, qu'il cesse de requ rir l'adjuvant, jusqu'alors indispensable, de la plume..."