Les Fondateurs de L'Astronomie Moderne

..". La chute de l'empire romain et les invasions des barbares emp ch rent, pendant plusieurs si cles, non-seulement les progr s, mais l' tude de l'astronomie. Les conqu rants arabes et les califes mahom tans donn rent les premiers, une partie du monde, la tranquillit et l'ordre n cessaires aux travaux de l'esprit. Leur gouvernement, plein de g n rosit et de justice pour tous, favorisa dans toutes les directions l'essor de l'intelligence humaine. Les grands princes de la dynastie des Abassides remirent en honneur la philosophie et la science des Grecs. Aristote et Platon furent traduits en arabe en m me temps qu'Hippocrate et que Galien; on les suivit sans les discuter, et les savants astronomes, que la g n rosit des califes entourait de tous les moyens d' tude et d'observation, se content rent de transmettre sans en accro tre l' clat le flambeau l gu par les Grecs. Leurs travaux cependant montrent la compl te intelligence des m thodes. La plus ancienne mesure du globe qui soit parvenue jusqu' nous fut entreprise par les astronomes arabes, sur l'ordre du calife Almamoun. La doctrine des picycles tait malheureusement contredite par des observations pr cises et de plus en plus nombreuses. Les erreurs s'accumul rent, et semblables un fleuve dont il faut constamment d placer les digues, les astres depuis longtemps n'ob issaient plus aux lois de Ptol m e. Les tables de l'Almageste ne pouvaient plus servir, et celles que le roi Alphonse de Castille avait fait calculer vers le milieu du treizi me si cle d solaient d j les astrologues par leur diff rence avec l' tat du ciel. Les syst mes admis jusque-l vieillissaient et devaient tre bient t abolis. L'habilet croissante des observateurs et la pr cision des calculs ne permettaient pas cependant de se contenter d' -peu-pr s. Purbach et son disciple R giomontanus essay rent en vain de relever l' difice chancelant; leurs efforts, en en montrant la faiblesse, ne servirent qu' pr parer le triomphe de Copernic..."