LES... FANTȎMES et d'Autres Nouvelles Peu Communes

Les... fant mes On dit tr s souvent qu'une fois le miroir bris en mille morceaux, t'en devras carr ment attendre la fin d'une s rie enti re de sept ans de toutes sortes de porte-malheurs dans ta vie Qu'est-ce-que tu devrais faire en contrepartie pour apporter cette fois-ci alors une toute autre s rie de sept ans de joie et de bonheur ? Laissez-moi tre cette personne qui va vous faire ouvrir les yeux sur la situation tout de suite: veuillez plut t inaugurer une cole maternelle dans votre propre cour. Il y a eu environ un an jusqu'ici qu'on a inaugur une cole maternelle g niale et atypique dans notre cour et on dirait vraiment que d s ce moment-l , un courant d'air tout fait diff rent, une bouff e d'oxyg ne rajeunissante a souffl dans notre cour de merveilles de l'enfance. Il n'y a plus ni toutes ces larmes plaintives et grognonnes des enfants de notre voisinage, mais ni cette nervosit des m res d'autrefois. Ils se l vent, mes poussins, au petit matin et se pr cipitent joyeusement, en gazouillant fort comme des petits oiseaux avant l'aube, dans leur premi re cole maternelle Ils courent imm diatement rencontrer ma fille a n e, ma jolie et h ro que Lia, qui les attendait impatiemment pour les serrer bien fort dans ses bras. Quant moi, je me suis d j mise r fl chir tr s s rieusement ce qu'il me fallait faire la fin de ces sept ann es heureuses pour enfin prolonger notre bonheur d'autant plus que je peux. Mais bon, vous pourriez bien me dire pourquoi a ne devrait tre que sept ans ? Eh, bien, mais c' tait justement sept le nombre des ann es avec les ''vaches maigres et grasses'' dans le r ve du roi Pharaon qui symbolisait respectueusement les ann es de la pauvret et de la richesse; et ce furent exactement les ann es de faim et d'abondance qui suivirent. Ces nombres codifi s et brouill s ne sont pas al atoires du tout, non ? Je ne sais vraiment pas, mais, moi quand m me je suis en train de croire tout cela qui me semble un peu chiffr et confus. Malheureusement ou pas, peu m'importe en tout cas, j'ai commenc croire aussi aux pouvoirs surnaturels et m me aux fant mes et en tre enfin s rieusement sur le cul et ce n'est pas une blague du tout... Je me souviens maintenant de tout ce qui s'est pass un jour avec le fant me du cimeti re situ dans les banlieues aux environs de la ville d'Argos. Oh, mais qu'est-ce-que c' tait ce cauchemar diabolique et vivant alors ? Pauvre de moi Franchement, beaucoup plus qu'un kelpie... On avait fait une tr s belle escapade dans la brousse sur la journ e avec le club d'excursion de P loponn se. On tait l Jean, Nelly et moi. Il tait juste au milieu de l' t et la chaleur tait insupportable, vraiment une journ e torride. Nous tions arriv s assez tard dans la nuit la ville historique d'Argos et, comme on tait tous compl tement crev s avec un si long voyage et tu s de la chaleur, apr s avoir grignoter des c telettes de porc avec une sauce l g re la moutarde au restaurant de l'h tel, on a pionc tous douze heures environ. Mais, on faisait tout autre chose, sauf dormir Toute la chambre de l'h tel grillait avec cette chaleur et l'humidit du mois d'Ao t. Nous nous sommes rhabill s et sortis. Nous avons pris la voie publique centrale et sans m me nous en rendre compte, nous nous sommes trouv s hors de la ville, dans la plaine. Nous avons continu marcher sur le chemin de terre entre les divers potagers arros s qui sentaient maintenant la fra cheur de la nuit, avec toutes les odeurs odorif rantes de la terre mouill e et de tous ces fleurs des champs autour qui poussaient l -haut dans les prairies. Le seul grondement qu'on entendait, c' tait justement les tri-tri aigus des grillons partout sur les arbres et de temps autre les hurlements mena ants des chiens en passant devant un village endormi. Je ne sais pas m