L'Ecclésiaste, Un Temps Pour Tout

Ces r flexions me firent prendre la vie en haine; j'eus de l'aversion pour tout ce qui se passe sous le soleil, voyant que tout est vanit et p ture de vent. Et je pris en d go t les travaux auxquels je m' tais livr sous le soleil, songeant qu'il faudrait en laisser le fruit l'homme qui me succ dera. Or cet homme, qui sait s'il sera sage ou fou ? Et c'est cet homme-l qui sera le ma tre de tout ce que j'ai gagn par les travaux que j'ai men s fin avec tant de labeur et de sagesse sous le soleil Encore une fois, vanit Je me pris donc n'avoir que du d go t au coeur pour tous les travaux auxquels je m' tais livr sous le soleil. Voil un homme dont la vie laborieuse a t un chef-d'oeuvre de sagesse, de savoir et de bonne fortune, eh bien, il laisse tout ce qu'il a gagn , sa juste part, quelqu'un qui n'y a t pour rien. Quelle vanit Quel abus car enfin que revient-il ainsi cet homme-l de toutes les peines et de tous les soucis qu'il s'est donn s sous le soleil ? Ses jours ont t pleins d'ennui; l'inqui tude a t son tat habituel; m me la nuit son esprit ne dormait pas.