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Beskrivelse
Bien ant rieurement la cr ation de la Soci t dite Th osophique, le vocable de th osophie servait de d nomination commune des doctrines assez diverses, mais appartenant cependant toutes un m me type, ou du moins proc dant d'un m me ensemble de tendances; il convient donc de lui garder la signification qu'il a historiquement. Sans chercher ici approfondir la nature de ces doctrines, nous pouvons dire qu'elles ont pour traits communs et fondamentaux d' tre des conceptions plus ou moins strictement sot riques, d'inspiration religieuse ou m me mystique, bien que d'un mysticisme un peu sp cial sans doute, et se r clamant d'une tradition tout occidentale, dont la base est toujours, sous une forme ou sous une autre, le Christianisme. Telles sont, par exemple, des doctrines comme celles de Jacob Boehme, de Gichtel, de William Law, de Jane Lead, de Swedenborg, de Louis-Claude de Saint-Martin, d'Eckartshausen; nous ne pr tendons pas donner une liste compl te, nous nous bornons citer quelques noms parmi les plus connus.
Or l'organisation qui s'intitule actuellement « Soci t Th osophique , dont nous entendons nous occuper ici exclusivement, ne rel ve d'aucune cole qui se rattache, m me indirectement, quelque doctrine de ce genre; sa fondatrice, Mme Blavatsky, a pu avoir une connaissance plus ou moins compl te des crits de certains th osophes, notamment de Jacob Boehme, et y puiser des id es qu'elle incorpora ses propres ouvrages avec une foule d'autres l ments des provenances les plus diverses, mais c'est tout ce qu'il est possible d'admettre cet gard. D'une fa on g n rale, les th ories plus ou moins coh rentes qui ont t mises ou soutenues par les chefs de la Soci t Th osophique n'ont aucun des caract res que nous venons d'indiquer, part la pr tention l' sot risme: elles se pr sentent, faussement d'ailleurs, comme ayant une origine orientale, et, si l'on a jug bon d'y joindre depuis un certain temps un pseudo-christianisme d'une nature tr s particuli re, il n'en est pas moins vrai que leur tendance primitive tait, au contraire, franchement antichr tienne. « Notre but, disait alors Mme Blavatsky, n'est pas de restaurer l'Hindou sme, mais de balayer le Christianisme de la surface de la terre