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Beskrivelse
Suivez le parcours de Philippe, un cadre d''entreprise confronté à un solide burn-out...
Cadre dans une des entreprises de conseil les plus prestigieuses d’Europe, tout réussit à Philippe. Professionnellement, il a atteint à moins de quarante ans des sommets que peu de gens connaissent en fin de carrière. Chaque année, dans son entreprise, les objectifs de vente sont augmentés. La pression est permanente. L’empathie, inexistante. Seuls comptent les résultats, les chiffres, les bénéfices. Au fil du temps, la vie de Philippe se détricote?: addictions, épuisement, anxiété… Au détour d’une visite médicale, le diagnostic est posé?: burn-out sévère. Afin d’échapper à la dépression, il met progressivement en place des mécanismes de défense, des espaces de liberté, renoue avec lui-même comme avec les siens et construit une nouvelle vie. Conscient cette fois de sa fragilité. Ceci n’est pas un simple livre sur le burn-out, mais un témoignage passionnant, qui aide à comprendre les pièges de la société moderne, des entreprises guidées par le seul chiffre d’affaires, sans considération pour l’aspect humain, parfois jusqu’à la mort. Et surtout, il montre comment rebondir et s’envoler, plutôt que replonger et couler…
Arrivera-t-il à assumer ses choix et à changer de vie ? Découvrez, le long de ce roman empli d''espoir, un beau témoignage des écueils que tout un chacun peut rencontrer au sein de notre société.
EXTRAIT
Pendant le défilé des meilleurs petits soldats, je remarque qu’à notre table, deux chaises sont restées vides. Nos convives sont choqués.
— Oh, ils auraient dû avertir.
— Ça ne se fait quand même pas !
Je me tais. Il y a des contestataires au sein de l’élite. Des divergents. Au fond de moi-même, je les admire.
Le dernier jour de notre « séjour-offert-grâcieusement-en-échange-de-votre-ultra-performance », notre dernière obligation se résume au dîner du soir, par équipe. Chic, je vais manger avec tous ceux qui font mon quotidien durant l’année. Pour le dépaysement, on repassera. Mais je ne me plains pas, il y a pire.
Le pire, c’est la table du CEO, le grand patron.
Les uber-performers, ceux qui font partie des encore meilleurs des meilleurs, se voient contraints de manger à la table du capitaine. Ils n’ont pas le choix et sont fortement motivés à y participer. Hors de question d’avoir des divergents ici. Comme je les plains. De quoi vont-ils pouvoir parler toute une soirée avec le big boss ? La manière dont ils ont fait leur performance ? Probablement. S’ils ne le font pas, c’est lui qui le leur demandera. Lui présenter la liste des montres de luxe achetées grâce à leurs bonus mirobolants ? Il y a peu de chance que cela intéresse le grand patron, car il vient de s’acheter un plus grand bateau. Glisser dans la conversation leur plan de carrière et la prochaine promotion qu’ils voudraient obtenir ? Ils auraient tort de ne pas le faire car voilà une occasion qui pourrait ne pas se représenter.
Et puis ?
Et puis, je ne veux pas le savoir. Je ne rêve que d’une chose : être ailleurs que dans cet immense restaurant plein à craquer où on ne s’entend pas parler de sujets qui ne m’intéressent pas avec des gens que je n’ai pas envie de voir pendant mes congés. Heureusement, tout cela se termine bientôt. Demain matin, nous repartons de notre voyage-cadeau express. Pas véritablement déçus d’avoir fait le déplacement. Mais désillusionnés.