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Beskrivelse
" Il convient toujours d'appeler d'un jugement g n ral rendu l'ouverture du Salon. La premi re impression que donne un Salon est le plus souvent f cheuse. On est tourdi par la multitude des tableaux et comme aveugl par les crudit s de ton des peintures fra ches. C'est la confusion d'un kal idoscope. Tout d'abord on ne distingue rien nettement. Puis les mauvaises toiles, qui sont d'ailleurs en majorit , s'imposent au regard par leurs couleurs criardes, leur composition bizarre ou ridicule; et c'est grand'peine, au contraire, que l'on aper oit quelques bons tableaux, car les yeux, vite fatigu s, ne regardent plus que machinalement. Par la raison qu'on veut tout voir, on ne voit rien. La comparaison avec les autres Salons vient alors la pens e, et comme l'on n'a conserv de ces Salons-l que le souvenir des belles oeuvres, - celui des choses m diocres s' tant naturellement effac , - on juge que le Salon actuel est inf rieur aux pr c dents. A une seconde, une troisi me visite, le jour se fait dans le chaos, les id es se modifient. On d couvre beaucoup de tableaux de m rite qui ont chapp la rapide inspection du premier jour, et dans les tableaux qu'on a d j remarqu s on admire de nouvelles beaut s. Il se produit un ph nom ne de s lection visuelle..."