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Beskrivelse
Chapitre 1 LA GUERRE DE L'OUEST Au confluent de l'Isac et de la Vilaine, quelques lieues au sud de Redon, et peu de distance de la mer, s' tend, ou pour mieux dire s' tendait une magnifique for t dont les arbres, press s et entrela ant leurs rameaux, attestaient que la hache d vastatrice de la sp culation n'avait pas encore entam leurs hautes futaies, v ritable bois seigneurial, dont les propri taires successifs avaient d se montrer jaloux presque autant de la v tust de leurs ch nes, que de celle de leurs parchemins. Ceux qui connaissent cette partie de la rive droite de la Loire, ce quadrilat re naturel form par la Loire, la Vilaine, l'Erdre et l'Isac, seront sans doute pr ts nous accuser d'inexactitude en lisant les lignes pr c dentes. Aujourd'hui, en effet, que la rage du d boisement s'est par malheur empar e de la population des exploiteurs territoriaux, c'est peine si, dans la vieille Armorique, on retrouve quelque reste de ces for ts magnifiques plant es par les druides, for ts qui portaient en elles quelque chose de si myst rieux et de si grandement noble, qu'elles ont inspir les po tes du moyen ge, et qu'ils n'ont pas voulu d'autre s jour pour th tre des exploits des chevaliers de la Table-Ronde, des amours de la belle Genevi ve, et des enchantements du fameux Merlin. Avant que la R volution e t appuy sur les t tes son niveau galitaire, coupant avec le fer de la guillotine celles qui demeuraient trop droites, la Bretagne et la Vend e avaient religieusement conserv leur aspect sauvage. Il tait rare de pouvoir quitter un chemin creux, bord d'ajoncs et de gen ts, sans donner dans quelque bois pais et touffu, ou dans quelque marais de longue tendue. Dans le pays de Vannes surtout, dans la partie septentrionale du d partement de la Loire-Inf rieure, de Nantes Pont-Ch teau, de Blain m me Gu m n , le sillon de Bretagne forme une s rie de collines dont la pente, presque insensible sur le versant oppos la Loire, est beaucoup plus prononc e du c t du fleuve. Sur toute l' tendue de ce vaste coteau, dont le sommet atteint presque S verac, et o donne le cours inf rieur de la Loire qu'on aper oit jusqu' son embouchure dans l'Oc an, le sol n'offre, sur plus d'un tiers de son parcours, que des for ts, des landes et des marais Fran ois-Pierre-Ernest Capendu n le 30 novembre 1825 Paris et d c d le 19 mai 1868 Paris (12e), est un crivain fran ais du XIXe si cle. Il est l'auteur d'une soixantaine de romans militaires, maritimes et r gionalistes, des romans-feuilletons, des romans pour la jeunesse et des romans historiques sur les th mes de la Chouannerie et p riode napol onienne. C'est un exemple type de romancier populaire de la veine des Paul F val, Alexandre Dumas, Ponson du Terrail, etc. Sa vie Ernest Capendu est n dans une famille ais e de Paris. Lors de l' pid mie de chol ra de 1849, il fuit la capitale, se rendant Marseille, Oran, visite l'Alg rie, puis le Maroc, la Syrie. Il voque ces villes et ces pays dans plusieurs de ses ouvrages. Il crit d'abord des pi ces de th tre en collaboration avec Xavier de Mont pin ou Th odore Barri re, mais privil gie ensuite l' criture de romans (une soixantaine en tout) de nature vari e: romans de moeurs (Le Pr Catelan) romans historiques (Le Capitaine La Chesnaye) romans fantastiques et sot riques (Le Chevalier du poulailler) romans maritimes (Marcof le Malouin) romans militaires (La Vivandi re de la 17e l g re) etc. Certains de ses romans forment des suites, par exemple la s rie qui commence par L'h tel de Niorres. Le romancier ajoute des aventures chevel es quelques touches d' rotisme, parfois de sadisme, introduit un brin d'occultisme et saupoudre le tout d'exotisme . Roger Ripoll, dans la revue "Europe" de juin 1974 a fait une analyse de la "m thode Capendu." Il pouse en 1858