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Beskrivelse
L'un apres l'autre, ils quittent le vieux village pour descendre dans la vallee, la ou gronde la riviere mais ou la terre est plus genereuse. Si le chant de l'Asse attire famille apres famille, il rappelle egalement que la riviere sait se mettre en colere et emporter betes et champs. Pelagie s'y refuse. Raide comme un vieux tronc, maigre comme une pioche elle reste plantee dans son vieux pays de rocailles, desseche par le soleil et le vent, et y fait sa soupe avec les herbes sauvages ramassees dans son tablier. C'est le quotidien d'un village du debut de xxe siecle dont Maria Borrely fait le portrait. De toute la force poetique qui caracterise son A uvre, elle melange gens, betes, saisons, travaux, soleil, eau et vent : Dominant le concert de l'Asse, cors claironnant, clairons sonnant, s'elancait, par dela les montagnes au dos blanc, la troupe du grand vent dans le galop effrene de ses cavaliers. A PROPOS DE L'AUTEUREMaria Borrely est la grande autrice de Provence qui parle de la vie et du travail dans le monde rural. Amie de Jean Giono, editee par Andre Gide, pacifiste apres la guerre de 14, resistante pendant celle de 40, elle nous a laisse peu de romans mais chacun contient une force et une poesie etonnante qui forment un des tresors de la litterature de haute Provence. Preface par Jean Giono et publie par la Nouvelle Revue Francaise (NRF / Gallimard) en 1931, Le dernier feu a recu, a l'epoque, des critiques chaleureuses. Aujourd'hui encore, il enchante le lecteur.