Du er ikke logget ind
Beskrivelse
Le 24 ao t 410, Alaric, qui assi geait Rome, y p n tra, pendant la nuit, par la porta Salaria, qui tait mal gard e. Il mit le feu aux masures qui entouraient la porte; de l l'incendie se communiqua aux jardins de Salluste et d vora tout le quartier. Pendant trois jours, la ville fut mise sac par les barbares. Alaric tait chr tien, et il aurait voulu se montrer cl ment; mais il ne fut pas ma tre de ses soldats, parmi lesquels se trouvaient des gens de toutes les nations et de tous les cultes. Le quatri me jour il quitta Rome, emportant dans ses chariots d' normes richesses entass es, et laissant derri re lui tant de cadavres qu'on eut grand'peine les ensevelir. L'effet produit par ce d sastre fut immense. Nous avons ce sujet le t moignage des crivains eccl siastiques, qui avaient plus d'int r t le taire qu' l'exag rer. Saint Augustin nous apprend que l'univers en g mit et que l' motion p n tra jusque dans les pays les plus recul s de l'Orient. Le flambeau du monde s'est teint, s' criait saint J r me, de sa retraite lointaine de Bethl em, et, dans une seule ville qui tombe, c'est le genre humain tout entier qui p rit Saint J r me pourtant n'aimait pas Rome, et, dans ses moments de mauvaise humeur, il se plaisait lui donner ce nom de Babylone, qui a fait fortune parmi les r volt s du XVIe si cle. Mais, devant un si grand malheur, les griefs particuliers taient oubli s, et l'on pleurait une catastrophe qui semblait d capiter l'empire...