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Beskrivelse
Alors que les combats et les pillages envahissent le Limousin, un homme est pret a trahir pour se venger d'un amour interdit.A la fin du quatorzieme siecle, le Limousin traverse une periode sombre de son histoire, celle de la guerre de cent ans. A cette epoque, la region souffre terriblement des routiers des grandes compagnies : Aimerigot le Marches, Perot le Bearnais, Geoffroy tete noire.... Ces gens s'engagent parfois aux cotes du connetable de France, d'autres fois sous la banniere du Prince Edouard d'Angleterre, dit le Prince Noir. Avec l'aide de ces guerriers sans ames, ce dernier rase la cite de Limoges pour mettre au pas un eveque versatile. Apres le sac de la cathedrale, les bandits desA uvres ecument la region. L'abbaye de Grandmont est pillee et la ville de La Jonchere mise a feu et a sang apres la traitrise de l'un de ses habitants qui creve d'amour pour une fille qu'on lui refuse. Une rue de la Jonchere porte, depuis ces faits, le nom de 'Chemin de la trahison'.Un roman historique qui retrace les combats et les trahisons survenus dans le Limousin medieval entre guerriers, rois et hommes d'Eglise.EXTRAITLe ruisseau borde d'iris n'etait pas tres large. Il coulait ses eaux vives sous le ciel bleu du printemps eclatant. L'air du jour etait cristallin et le vent portait la promesse de belles journees a venir. Les subtils parfums des fleurs jaunes et violettes qui couvraient les pres flottaient dans l'atmosphere de cette journee de mai. Quelques arpents en contrebas des murs du village, la ou commencaient les champs plats bordes de haies claires, des femmes etaient affairees au bord de l'eau. Sous le toit du lavoir, a l'abri du soleil deja haut, elles eclaboussaient de bruits mouilles les chants des loriots et des grives.Rien ne laissait penser, a la Jonchere, qu'une guerre pouvait exister. Rien ne semblait pouvoir troubler cette belle matinee. Les lavandieres de la Jonchere, comme tous les sujets du Limousin auraient du obeir au roi Charles V, le Francais. La belle saison calme semblait confirmer cet entendement.Helas, Edouard, le prince Anglais, Duc d'Aquitaine, vassal ici, montrait quelque agacement a cet ordre : lui aussi etait chez lui, en ce quatorzieme siecle de l'histoire chretienne, et il ne semblait pas pret a assumer ses obligations sur le continent. La France et l'Angleterre avaient signe un traite bacle a Bretigny. La guerre qui avait commence dans l'absence de droit referent ne s'etait pas eteinte completement, et tout le monde en Limousin se trouvait bien en peine de nommer le souverain licite.Les terribles mercenaires, les guerriers de la fange, couraient la campagne. Les routiers de tout poil, de tous pays, meme du plus proche, etaient en attente d'une bataille rangee, d'un engagement ferme aupres de l'une ou l'autre des factions. Ils profitaient de l'equivoque sur la souverainete de la region. Ils ranconnaient les gueux suivant l'humeur, au nom de l'un ou l'autre camp. Dieu merci, a la Jonchere, on avait eu vent que des troisiemes couteaux qui menaient leurs voleries de facon dispersee, maladroite, sans ordre ni envergure pour l'instant. Les petites bandes de malandrins se faisaient souvent corriger par les braves bougres des villages attaques. A PROPOS DE L'AUTEURDidier Bernard est ne le 22 aout 1958 a Azerables dans la Creuse. Il a pris sa retraite de professeur des ecoles specialise a la fin de l'annee scolaire 2015-2016. Il a toujours travaille en Limousin, autour des monts d'Ambazac dans la Haute-Vienne et s'est passionne pour l'histoire locale, surtout celle de l'abbaye de Grandmont.