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Beskrivelse
Pour lutter contre un cancer, il est pret a tout experimenter C'etait l'unique et derniere chance Envahi par un cancer inguerissable, Dominique Eudes se soumet, dans la Clinique d'experimentation humaine de Bethesda, aux violences d'un traitement revolutionnaire dont les resultats problematiques doivent, seule certitude dans la tempete, se payer d'effets secondaires ravageurs.Refusant de subir son statut de patient, il entre resolument dans le camp de ses savants tortionnaires en assumant toutes les epreuves que la science va lui infliger sans jamais cesser de celebrer cette vie qui menace de le quitter. Il tisse ainsi une trame ou se conjuguent la passion et la raison, l'aprete de la douleur et la soif de vivre, le courage et la gourmandise de l'instant. J'ai aime la vie passionnement pendant cette saison ou elle m'a ete contestee. Je l'ai aimee avec gravite et futilite, avec frivolite et fidelite, avec exigence et nonchalance. Et, comme tous les amoureux fervents, je veux croire que si je vis encore, c'est parce qu'en retour j'ai du etre quelque peu aime d'elle. A travers tous les desirs, toutes les pulsions, toutes les emotions qui plantaient des lumieres dans mon jardin devaste, j'ai cultive les petites vies de l'ame, et c'est ainsi que j'ai tente d'attraper la chance. Un ancien condamne devenu gibier de laboratoire propose dans un style vivant, emouvant et souvent drole, une eclatante lecon d'espoir.L'auteur raconte avec force son parcours contre la maladie, au travers des traitements experimentaux et des essais cliniques qu'il a subis.CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE- 'Un type qui aime la vie comme ca, c'est rare. Et un type qui fait somptueusement l'eloge de celle-ci, c'est encore plus rare dans les epoques moroses. (...) Tout cela dans une ecriture souveraine, emouvante et limpide. Impeccable.' (Philippe Bott, Service litteraire, decembre 2014)A PROPOS DE L'AUTEURJournaliste, scenariste et ecrivain, Dominique Eudes a ete chef de la redaction a Paris Match de 1985 a 1998. Apres avoir vaincu un cancer pour lequel on le disait perdu d'avance, il a choisi de partager son experience en publiant L'Attrape-chance.EXTRAITCes matins-la, j'aimais me reveiller deux fois. C'etait des matins d'ete en Grece, dans l'ile de Spetsai, ou ma chambre ouvrait a l'est. Je buvais d'abord un demi-reve de lumiere froide. Et je me rendormais jusqu'a ce que la caresse du soleil devienne brulure pour me faire emerger dans la violence du jour eclate. Le signal plus doux du premier eveil venait toujours de la mer. C'etait le staccato d'un moteur de caique qui passait de gauche a droite sous la maison de Claude. Il rebondissait sur l'eau avec la jubilation tetue d'une danse a deux temps. Comme un cA ur sur un tambour. Derriere les jalousies bleues qui faisaient jaillir une harpe de lumiere, Thanassis passait, casse en deux, penche par-dessus le bord de sa barque, la tete a demi enfouie dans le seau a fond de verre qui gommait les vagues et les reflets de la surface pour lui livrer les paysages noyes qu'il survolait comme un oiseau avide. Cette lucarne immergee lui permettait de debusquer les poulpes lorsqu'il arretait son moteur et laissait son bateau deriver lentement mais, meme pendant ses deplacements d'un point de peche a un autre, il continuait, comme un astronome fascine derriere l'oculaire de sa lunette geante, a garder la tete dans son seau.