L'art de vivre

J'avais ouvert les yeux.

Les yeux ouverts et je pouvais voir des cha?nes. Nous ?tions encha?n?s, nous ?tions tous encha?n?s. Le monde entier encha?ne. Dans tous les coins et recoins du monde, nul personne n'?tait sans cha?ne, homme, femme et enfant. Jeune et vieux.

- Je pouvais voir des enfants nouveau-n?s ?tre encha?n?s, mais aussi le mort.

- Nous enterions des personnes avec leur cha?ne.

- Mais ce quoi cette merde

- Nous ?tions encha?n?s, mains li?es et pieds. Museli?re et quoi d'autre?

Nulles personnes n'?taient libres, sauf que les cha?nes en question ?taient des cha?nes en papier, des museli?res en cartons et les enclos en question ?taient trac?s au sol.

- Les limites de nos prisons ?taient des limites aux terrains des baseballs.

- Les cha?nes en papier et comment ne pas rire?

- Comment ne pas mourir de rire?

Prisonniers que nous ?tions, donc nous ?tions priv?s des touts.

Nous ?tions priv?s de libert?, nous ?tions priv?s des bonnes choses, et cela, ? cause des cha?nes en carton.

- Je pouvais voir.

- Je pouvais m'en d?faire.

- Je pouvais lib?rer les autres, mais...

- J'?tais li? par le serment.

- J'?tais li? par la condition que le ma?tre du jeu m'avait assign?e.

Je pouvais voir, mais au-del? de ses cha?nes en papier. Des cha?nes que de foi pouvait s'en d?faire toute seule sans que l'on ne le touche. Des cha?nes en papier qui de fois apr?s une forte pluie pouvait s'en d?faire et je pouvais voir le ma?tre du lieu venir en placer une autre.

- Le ma?tre du lieu

- Le ma?tre de la convoitise venir et tous nous ?tions soumis ? ce ma?tre.

?tre soumis ? ce ma?tre.

Si les cha?nes en papier pouvaient me faire rire, imaginer ma col?re lorsque je me suis aper?u que le ma?tre en question n'?tait rien d'autre que des moutons. Il fallait le voir pour le comprendre (R?ve et destin?e)