Du er ikke logget ind
Beskrivelse
Un soir, la marquise de Gesvres sortit des Italiens, o elle n'avait fait qu'appara tre, et, contre ses habitudes tardives, rentra presque aussit t chez elle. Tout le temps qu'elle tait rest e au spectacle, elle avait, ou n'avait pas, cout cette musique, amour banal des gens affect s, avec un air passablement ostrogoth, roul e qu'elle tait dans un mantelet de velours carlate doubl de martre zibeline, parure qui lui donnait je ne sais quelle mine royale et barbare, tr s seyante du reste au genre de beaut qu'elle avait. Elle jeta d'une main impatiente dans la coupe d'opale de la chemin e les pierres verd tres - deux simples aigues-marines - qu'elle portait ses oreilles; et, devant la glace qui lui renvoyait sa belle t te, elle n'eut pas le sourire si doux pour elle-m me que toutes les femmes volent leur amant; elle n'essaya pas quelque sournoise minauderie pour le lendemain; elle n'aiguisa pas sur la glace polie une fl che de plus pour son carquois.