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Beskrivelse
... Tout le monde sait ou croit savoir ce qu'on entend par un m tal. Ce mot existe d s la plus haute antiquit , et il para t toujours avoir t compris et entendu de m me. Montrez qui vous voudrez un morceau de fer ou de cuivre, et chacun vous dira: voil un m tal. On sait que les pi ces de monnaie, les sabres et les p es, les armures des anciens chevaliers, les machines vapeur sont m talliques, et il semble que personne ne puisse s'y tromper. Si les gens du monde avouent parfois qu'ils ignorent la composition de telle ou telle pi ce, s'ils ne savent pas reconna tre du fer ou du zinc, un alliage d' tain et d'antimoine, ou d'argent et de cuivre, si m me ils vont plus loin et avouent, dans un langage tr s peu scientifique, ignorer de quoi est compos l'argent ou le mercure, du moins une substance m tallique leur para t-elle toujours devoir tre distingu e de toute autre, et ils ne croient pouvoir la confondre ni avec le bois, ni avec le papier, ni avec l'air, etc. L'id e de m tal m me semble tre une de ces id es simples qui n'ont pas besoin d' tre d finies, une id e inn e pour ainsi dire, analogue du moins ces id es naturelles aussi indispensables que les sensations d'o elles nous viennent, les id es de chaleur ou de lumi re. Et qui jamais a song expliquer ce que ces mots signifient? Essayons cependant de voir d'une fa on bien positive ce que c'est qu'un m tal, et si l'id e de m tal est aussi simple qu'on le croit. Nous verrons, je pense, que c'est une substance impossible peut- tre d finir et fort difficile tout au moins concevoir d'une mani re pr cise...