Laennec, Entendre Pour Mieux Voir

Il est des gloires n es dans le tumulte, des gloires qui durent car elles sont construites sur le travail et le d vouement au service du bien commun. C'est ainsi qu'on peut comprendre la contribution de Laennec la pens e m dicale et scientifique. Aucun m decin aujourd'hui ne peut oublier Laennec; d s le matin, d s le d but de son travail, il cherche son st thoscope pour ausculter ses patients. 45 ans de vie, pendant ces courtes ann es, ce breton va finir ses tudes de m decine, va devenir professeur, va r volutionner la m decine, dans une poque o la r volution fran aise et les guerres de Napol on secouaient la France, et rendaient le quotidien des fran ais p nible et incertain. Il est fr quent de voir ses portraits et ses bustes dans les facult s de m decine du monde, il est fr quent de voir son nom l'entr e des salles de conf rence et des amphith tres, il est fr quent de voir son nom dans les th ses et dans les diagnostics des m decins. Sur le mur d'enceinte du centre hospitalier parisien Necker-Enfants malades, mi- chemin de sa section rue de S vres, un bas- relief offre au regard des passants le profil de Ren Th ophile Laennec (1781-1826). Avec ces mots: Dans cet h pital, Laennec d couvrit l'auscultation. On le voit en train d'aider les bless es pendant la guerre de la Vend e, on le voit en train de soigner les bless es des nombreuses guerres de Napol on, on le voit paris pendant la chute de l'empire, et la d faite de 1815, toujours en train de faire ce qu'il fait de mieux: la m decine et les soins. Il est parmi les rares m decins qui ont d velopp une nouvelle science m dicale, l'anatomie pathologique, qui va devenir la science du diagnostic. C'est au d but de la Restauration que Laennec invente l'instrument qui va faire sa renomm e pour les si cles venir. En 1816, nomm l'h pital Necker, il s'int resse aux maladies pulmonaires, examinant les malades. C'est alors qu'il cr le st thoscope, d'abord un simple rouleau de papier ficel qu'il ne tarde pas perfectionner, fondant partir de cette invention une nouvelle pratique de diagnostic: l'auscultation. Parmi ses autres contributions la m decine il faut citer galement sa description de la p ritonite et de la cirrhose, celle du m lanome, de nombreuses contributions la connaissance de la tuberculose, de l'asthme, de la cirrhose du foie et de l'emphys me, la d couverte de la thrombose pr natale, etc. On le voit dans les hospices et les dispensaires en train de soigner gratuitement les pauvres. On le voit amoureux de sa terre natale: la Bretagne. Il tait multiple dans ses talents et ses travaux, mais toujours fid les ses convictions.