La Vie Veritable Du Citoyen Jean Rossignol

Jean Antoine Rossignol, n le 7 novembre 1759 Paris, mort le 27 avril 1802 Anjouan, une le de l'Archipel des Comores, tait un militant r volutionnaire et un g n ral de la R volution fran aise. Un enfant du faubourg Je suis n d'une famille pauvre. D funt mon p re tait Bourguignon. Il vint Paris et, apr s quelques ann es, il chercha se marier. Il fit donc connaissance de ma m re et ils se mari rent. Des cinq enfants qu'ils eurent, trois gar ons et deux filles, j' tais le dernier . Ainsi commencent les M moires de Jean Antoine Rossignol. Cinqui me enfant d'un facteur aux Messageries, il na t le 7 novembre 1759 Paris, dans le faubourg Saint-Antoine, o est install e sa famille. Sorti de l' cole 12 ans, il est mis en apprentissage. En 1774, quatorze ans, apr s trois ann es d'apprentissage comme ouvrier orf vre, Rossignol, plein d'illusions et voulant tre son propre ma tre, part en province pour faire son tour de France. Bordeaux, La Rochelle, Niort sont les tapes de ce voyage initiatique, qui lui fait vite regretter d'avoir quitt Paris, o il revient au bout de six mois. Il travaille alors chez diff rents patrons comme compagnon orf vre. Devant la difficult trouver du travail, il s'engage dans l'arm e sous l'Ancien R gime. Le 13 ao t 1775, il int gre Dunkerque le r giment Royal-Roussillon sous le nom de Francoeur . Il prend go t la vie militaire et au m tier des armes mais se montre aussi prompt la bagarre. En 1783, il obtient son cong par anciennet et reprend son m tier d'orf vre. Un militant r volutionnaire Lorsqu' clate la R volution, Jean Antoine Rossignol est Paris, rue de Charenton, l'entr e du faubourg Saint-Antoine. Le 12 juillet 89 je ne savais rien de la R volution, et je ne me doutais en aucune mani re de tout ce qu'on pouvait tenter, note-t-il dans ses M moires. Le 14 juillet 1789, il participe la prise de la Bastille. Je suivais le torrent sans pouvoir en appr cier rien, affirmera-t-il plus tard. Officier provisoire dans la compagnie des Vainqueurs de la Bastille, il s'enr le comme fusilier dans le bataillon de garde nationale de la section des Quinze-Vingts le 20 ao t 1791. Bient t promu sergent, il est un militant sectionnaire actif, participe la r daction du Journal des Hommes du 14 Juillet et joue un r le actif dans la pr paration de la journ e du 10 ao t 1792. Nomm membre de la Commune insurrectionnelle, il entre au Conseil g n ral et au premier comit de surveillance. La guerre de Vend e Capitaine le 25 ao t 1792 puis lieutenant-colonel de gendarmerie le 9 avril 1793, il part en Vend e et se voit affecter l'arm e des c tes de La Rochelle le 12 avril. Promu successivement adjudant-g n ral titre provisoire le 12 avril, adjudant-g n ral chef de brigade le 10 juillet, g n ral de brigade le 12 juillet et g n ral de division le 15 juillet, il est nomm , sous la protection du g n ral Charles Philippe Ronsin, g n ral en chef de l'arm e des c tes de La Rochelle en remplacement de Biron le 24 juillet, nomination confirm e par d cret de la Convention le 27 juillet et devenue effective le 31 juillet. Il se livre de nombreux pillages et remporte quelques succ s. Il est destitu le 22 ao t 1793 par L onard Bourdon et Philippe Charles Aim Goupilleau de Montaigu, il est n anmoins d fendu par Georges Danton et r tabli le 28 ao t 1793, d cision devenue effective le 31 ao t par la Convention, soutenu par Robespierre et H bert au Club des Jacobins en septembre 1793