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Beskrivelse
" Dans les derniers jours du mois de mars 1842, la fr gate la Reine-Blanche, l'aile ouverte aux brises aliz es, quittait Valparaiso et se dirigeait vers le couchant. Elle avait son bord un brave amiral que ses go ts et ses ant c dents pr paraient toutes les entreprises glorieuses, deux capitaines de fr gate, une compagnie suppl mentaire de marins, le mat riel et les ustensiles indispensables un corps de troupes destin tenir campagne. L'intention d'occuper un pays tait donc manifeste. Quel tait ce pays? C'est ce que nous ignorions encore en perdant de vue les c tes du Chili, bien que nos conjectures ne se fussent point gar es. Un soir enfin, trois jours apr s le d part, le tambour rassembla sur le pont le nombreux personnel de la fr gate, et la lecture d'un ordre du jour confirma nos suppositions: nous allions planter le drapeau de la France sur les les Marquises de Mendo a. Un vif int r t s'attachait alors aux tentatives d'un gouvernement lib ral pour cr er dans ces contr es lointaines des points d'appui notre marine et des centres nos missions. Cependant l'enthousiasme excit par cette nouvelle laissa, je m'en souviens, beaucoup d sirer. Ceux de nos camarades qui devaient d barquer aux Marquises n'acceptaient pas avec une parfaite s r nit d'esprit cette perspective d'un long s jour sur une terre sans ressources et sans int r t, disait-on. Leurs pr visions furent-elles justifi es? La colonie naissante qu'on allait ajouter aux possessions de la France n'offrit-elle point d'amples compensations aux premiers occupants? Raconter les preuves de notre installation aux Marquises, retracer ensuite les r sultats qui vinrent couronner nos efforts, faire p n trer le lecteur la fois dans la vie coloniale et dans la vie indig ne, ce sera, nous l'esp rons, r pondre la question qui vient d' tre pos e, et tel serait l'objet d'une tude o de simples souvenirs suffiront peut- tre indiquer ce qu'a t , ce que peut tre aujourd'hui encore notre r le colonial dans l'Oc anie..."
