La Femme Au Collier de Velours

R sum Le premier chapitre de ce court roman est en fait autobiographique. Dumas y voque assez longuement Charles Nodier (1780-1844), crivain et ami proche chez qui il fut accueilli Paris ses d buts et gr ce auquel il fut introduit dans la vie intellectuelle de la capitale. la fin de ce premier chapitre, Dumas explique que Nodier lui a racont une histoire, qu'il rapporte dans le reste du roman. D s le d but le ton est donc donn le r el et la fiction sont inextricablement m l s... Le h ros du roman est Hoffmann, l'origine un personnage r el, E.T.A. Hoffmann ( crivain et compositeur allemand, 1776-1822, auteur de nombreux contes fantastiques), mis en sc ne par Dumas. Mannheim o il s'est install , Hoffmann est tomb follement amoureux d'Antonia, la fille du chef d'orchestre ma tre Gottlieb, qu'il a notamment s duite gr ce ses talents de violoniste. Mais Hoffmann caresse un r ve, celui de d couvrir Paris, une ville qui le fascine. Apr s que son ami Zacharias Werner y est parti, Hoffmann est encourag par Antonia assouvir ce r ve, mais elle lui fait promettre de ne pas jouer et surtout de lui rester fid le, sans quoi elle mourrait. Arriv Paris, c'est tout d'abord le spectacle de la mort qu'Hoffmann va d couvrir avec l'ex cution de la Madame du Barry que l'on guillotine place de la R volution. Puis, au th tre de l'Op ra, il fait la connaissance d'un myst rieux m decin et surtout d couvre Ars ne, danseuse et ma tresse de Danton, qui porte son cou un collier de velours dont le fermoir est une guillotine en argent. Totalement subjugu , obs d , poss d par cette femme, il n'est d s lors plus ma tre de lui-m me et est pr t tout pour la conqu rir. Or la seule fa on d'avoir cette femme, c'est de l'acheter: oubliant la premi re promesse qu'il avait faite Antonia avant son d part de Mannheim, il se rend au Palais-Royal afin de jouer, dans l'espoir d'amasser assez d'or pour int resser Ars ne. Il joue, perd, met en gage tout ce qui lui reste, c'est- -dire le m daillon d'or d'Antonia et ... gagne, gagne encore et finit par crouler sous l'or Il se pr cipite alors chez Ars ne mais elle est absente: Danton vient d' tre arr t et elle s'est enfuie pour ne pas conna tre le m me sort. D sesp r , Hoffmann erre alors dans la ville et, s'arr tant pr s de la guillotine, il y retrouve Ars ne, prostr e au bas de l' chafaud. Attir e par l'or, la jeune femme part avec lui et l'emm ne dans un h tel o ils passent la nuit. Alexandre Dumas (dit aussi Alexandre Dumas p re) est un crivain fran ais n le 24 juillet 1802 Villers-Cotter ts (Aisne) et mort le 5 d cembre 1870 Puys, pr s de Dieppe (Seine-Maritime). Il est le fils de Thomas Alexandre Davy de la Pailleterie, dit le g n ral Dumas, et le p re de l' crivain Alexandre Dumas (1824-1895) dit Dumas fils, auteur en particulier de La Dame aux cam lias. Proche des romantiques et tourn vers le th tre, Alexandre Dumas crit d'abord des vaudevilles succ s et des drames historiques comme Henri III et sa cour (1829), La Tour de Nesle (1832), Kean (1836). Auteur prolifique, il s'oriente ensuite vers le roman historique telles que la trilogie Les Trois Mousquetaires (1844), Vingt ans apr s (1845) et Le Vicomte de Bragelonne (1847), ou encore Le Comte de Monte-Cristo (1844 -1846) et La Reine Margot (1845). La paternit de certaines de ses oeuvres lui est contest e. Dumas fut ainsi soup onn par plusieurs critiques de son poque d'avoir eu recours des n gres litt raires, notamment Auguste Maquet. Toutefois les recherches contemporaines ont montr que Dumas avait mis en place une v ritable coop ration avec ce dernier: Dumas s'occupait de choisir le th me g n ral et modifiait les bauches de Maquet pour les rendre plus dynamiques. On ne peut donc lui nier la paternit de son oeuvre, m me s'il a t aid .