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Beskrivelse
Extrait: ...peuvent dans un coin de la salle, et n'osant delacer eux-memes son corset prient une citoyenne de lui rendre ce service. Le vieux d'Affry etait fort compromis par ses relations avec la cour; ses cheveux blancs, sa figure venerable, desarment le bras de la justice expeditive: il est reconduit chez lui au milieu des applaudissements, entre une double haie de spectateurs qui se tiennent debout et la tete nue. Le tribunal etabli a la Force decharge de toute accusation Chamilly, l'un des valets de chambre de Louis XVI. Le prisonnier est porte sur les bras comme en triomphe; on l'escorte jusqu'a sa maison, ou sa famille alarmee n'esperait plus le revoir. A chaque acquittement, une joie presque folle eclate parmi les executeurs: la misericorde, la pitie, toutes les emotions douces et touchantes remontent du fond de ces ames englouties dans l'abime d'une idee fausse. Outre l'abbe Sicard, Cazotte, d'Affry, Sombreuil, Saint-Meard, Chamilly, ce tribunal epargna Duverrier, l'ex-secretaire du sceau, Journeau, depute, le notaire Guillaume, Salomon, conseiller-clerc a l'ancien parlement et plusieurs autres. Le fer du 2 septembre respecta quelques tetes de femmes: mesdames de Tourzelle mere et fille, de Saint-Brice, de Navarre, de Septeuil, la princesse de Tarente, la marquise de Fausse-Landry. Le hasard seul perdit la princesse de Lamballe. Elle etait a la Force. La Commune, dit-on, voulait la sauver. On l'amene devant le tribunal improvise. Voici son interrogatoire, tel qu'il nous a ete conserve par le royaliste Peltier dans son Histoire de la Revolution du 10 aout et qu'il a recueilli, dit-il, de la bouche d'un temoin oculaire: LE JUGE.-Qui etes-vous? ELLE.-Marie-Louise, princesse de Savoie. LE JUGE.-Votre qualite? ELLE.-Surintendante de la maison de la reine. LE JUGE.-Aviez-vous connaissance des complots de la cour au 10 aout? ELLE.-Je ne sais s'il y avait des complots au 10 aout; mais je sais bien que...