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Beskrivelse
La m decine, pour bien la conna tre et bien l'exercer, il faut avoir au plus haut degr l'esprit d'observation et d'induction qui fait le fond de l'esprit scientifique. Il faut observer, et l'observation y est plus difficile que partout ailleurs; il faut exp rimenter, et les conditions de l'exp rience ne sont jamais identiques: elles varient avec le pays o l'on exerce, le m dicament que l'on emploie, l' ge, le sexe et les dispositions du malade. Les temp raments divers mettent chaque instant l'observateur dans des conditions nouvelles et l'emp chent de conclure avec certitude. Telle blessure, telle maladie sont mortelles pour l'un et l g res pour l'autre. Tel homme peut supporter l'ablation du bras, tel autre, qui parait aussi vigoureux, mourra parce qu'on lui aura coup le doigt. Bien plus, les m mes maladies changent de nature sans qu'on puisse assigner une cause ces variations, et le rem de qui les gu rissait peut devenir d'un jour l'autre inutile ou funeste. Il n'est donc pas sans int r t de rechercher ce que l'on sait des origines de la m decine et du commencement de son histoire, en suivant, dans cette tude, les deux savants traducteurs d'Hippocrate, M. Littr et M. Daremberg. peine conna t-on dans le monde le nom de quelques-uns des grands m decins de l'antiquit , mais en tout cas on ne sait gu re s'ils taient des th oriciens ou des empiriques, on ignore en quoi leurs opinions ressemblent celles qu'on enseigne aujourd'hui, et en quoi elles s'en distinguent. C'est l ce que nous voudrions exposer pour Hippocrate, apr s avoir cherch o en tait la science au moment o il parut et ce qu'on savait avant lui. N Cos le 26 du mois agrianos, la premi re ann e de la LXXXe olympiade (460 ans avant J sus-Christ), c'est au milieu d'un mouvement scientifique tr s prononc que parut Hippocrate, celui qui devait faire oublier tous ces devanciers, et r unir sous une gloire qui lui devint personnelle et ses ma tres et ses contemporains.