Ernest Renan en basse Bretagne

Ses ?tudes d'ex?g?se l'occupent presque enti?rement. La goutte n'a aucunement d?rang? la belle tranquillit? de son visage: il a toujours, sous ses longues m?ches tombantes qu'il ram?ne en causant, les yeux fins, ? demi clos, le sourire de Joconde que vous lui connaissez, et aussi son nez sensuel de chanoine. Quand il croise les mains sur son ventre et qu'il se renverse un peu dans son fauteuil, il est merveilleux de b?atitude. Ses siestes sont parfaites. (Charles Le Goffic) Tandis qu'il roule sur ses ?paules sa t?te grossi?rement ?bauch?e et qu'il tourne ses pouces sur son ventre merveilleux d'?v?que, tous lui sont indiff?rents. Il ne s'int?resse qu'aux caract?res sp?cifiques; pour lui, l'individu n'existe pas. (Maurice Barr?s) Ce sont deux oeuvres de jeunesse qui sont rassembl?es ici, en hommage ? Ernest Renan. Le Goffic d?butait dans le journalisme et Barr?s dans la litt?rature. Tous deux avaient d?j? trouv? leur ton. Lyrisme critique et paisible - tr?s renanien en v?rit? -, pour Le Goffic; sarcastique et emport? chez Barr?s - qui devait se lib?rer d'un ma?tre.Barr?s a pass? tout au plus trois heures chez Renan. Mais il en a tir? cette fiction - c'est lui qui le dit - amoureuse et savoureuse qui demeure un petit chef-d'oeuvre de malice. L'auberge o? s?journa Barr?s est toujours visible: c'est l'actuel caf? de Landrellec.