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Beskrivelse
Cet ouvrage est l'expos des principes politiques de Jean-Jacques Rousseau. l' poque o il vivait, on croyait g n ralement que la souverainet vient de Dieu et que les peuples doivent ob issance au prince, au m me titre quo les enfants doivent respect et ob issance leur p re. Le philosophe renversa toutes ces id es. Selon lui, il est arriv un moment o quelques individus se sont arrog s un droit illusoire sur le coin de terre qu'ils voulaient cultiver, et l'ont entour d'une cl ture: on pronon a alors pour la premi re fois ce mot funeste: Ceci est moi, source de toutes les guerres qui ont d sol depuis le genre humain. Cependant, comme les autres hommes taient peu port s respecter de telles pr tentions, les nouveaux propri taires song rent s'associer pour repousser leurs attaques et prot ger leur bien. En vertu du contrait qu'ils firent alors, ils r partirent entre eux les fonctions et les charges de la d fense commune: de l les magistratures, les imp ts, les lois et tout l'attirail des soci t s. De ces pr misses d coulent naturellement les cons quences suivantes: le peuple s'est li volontairement par un contrat qu'il peut modifier quand il lui convient de le faire; les magistrats, de quelque rang qu'ils soient, depuis le monarque jusqu'au dernier agent de police, tiennent leurs pouvoirs du peuple, qui peut les leur ter quand il le veut: en d'autres termes, le peuple est souverain. La souverainet du peuple devient ainsi un droit imprescriptible. Mais ce principe, qui a l'air d' tre d mocratique, n'est au fond que le despotisme de tous substitu au despotisme d'un seul. Comme Rousseau le fait sup rieur tout, m me aux notions absolues de justice et de morale que nous portons en nous, il devient une esp ce d'absolutisme auquel tout doit se subordonner. On ne tarda pas tirer les cons quences de ces principes: le peuple, un jour, fit acte d'autorit et proclama les Droits de l'Homme, en 1791; il voulut ensuite se mettre au-dessus des lois divines et humaines fit la Terreur. Loin de nous la pens e d'attribuer Rousseau la moindre pr vision des crimes et des absurdit s qu'allaient produire ses th ories; le tort qu'il eut est d'avoir oubli qu'au-dessus de la volont humaine, il y a une volont divine qui seule oblige et seule peut nous clairer sur nos droits et nos devoirs. Il est aussi regretter que tout en proclamant le principe vrai de la souverainet populaire, il n'ait pas au poser les limitas convenables cette souverainet .