Des Religions de L'Antiquite Et Leurs Derniers Historiens

" La critique est n e de nos jours, et il n'appartenait qu' la critique la plus d licate d'apercevoir, en dehors de toute id e de dogmatisme comme de pol mique, la v ritable importance de l' lude des religions. Si l'homme vaut quelque chose, c'est parce que, s' levant au-dessus de la vulgarit de la vie, il atteint par ses facult s morales et intellectuelles un monde d'intuitions sup rieures et de jouissances d sint ress es, la religion, c'est la part de l'id al dans la vie, humaine; elle est toute en ce mot: L'homme ne vit pas seulement de pain. Il est, je le sais, une autre puissance qui pr tend, elle aussi, r sumer la vie spirituelle de l'humanit , et le moment serait mal choisi pour en m dire; mais ce n'est pas nier la philosophie, c'est lui rendre sa v ritable place, la seule o elle soit grande, forte, inattaquable, que de dire qu'elle n'est pas faite pour le grand nombre. Sublime si on la consid re dans le c nacle, des sages dont elle a t l'aliment et l'entretien, la philosophie n'est qu'un fait imperceptible, si on l'envisage dans l'histoire de l'humanit . On compterait les mes qu'elle a ennoblies, ou ferait en quatre pages l'histoire de la petite aristocratie qui s'est group e sous ce signe: le reste, livr au torrent de ses r ves, de ses terreurs, de ses enchantements, a roul p le-m le dans les hasardeuses vall es de l'instinct et du d lire, ne cherchant sa raison d'agir et de croire que dans les blouissements de son cerveau et les palpitations de son coeur..."