Du er ikke logget ind
Beskrivelse
" La conversation que je viens d'entendre, et dont je veux rendre compte au public, n'est pas la conversation de quelque grand diplomate ou de quelque guerrier illustre, c'est tout simplement la conversation de tout le monde expliqu e et interpr t e par les cent et quelques brochures que j'ai lues depuis deux ou trois mois sur la question d'Orient. Parmi ces brochures, dont je cite quelques-unes en t te de cette tude, il y en a d'excellentes, celle par exemple de M. de Tchihatchef, intitul e Nouvelle phase de la question d'Orient; il n'y en a aucune o l'on ne trouve quelques r flexions ing nieuses, quelque appr ciation juste de l' tat des choses. Apr s avoir lu ces brochures, j'ai t ch de me rendre compte de ce que j'en avais retenu, de m'en faire un court r sum , non pas que je veuille mettre dans ce r sum un ordre et une m thode que ne comporte gu re l'in vitable contradiction de ces crits. Je veux seulement chercher quelle est l'id e g n rale que le public se fait de l' tat de la question d'Orient et examiner les divers d nouements qui sont propos s. Je fais une enqu te et non un syst me. Il y a d'abord un point sur lequel toutes ces brochures s'accordent: l'empire turc est mort, irr parablement mort, et il n'y a plus que la diplomatie qui s'obstine encore le traiter de vivant. Il faut m me rendre cette justice la diplomatie europ enne: il est impossible de jouer avec plus d'aplomb et plus de s rieux cette com die du mort vivant. Nous avons eu derni rement une des meilleures repr sentations de ce genre dans les protocoles du 3 ao t 1860, relatifs aux massacres de Syrie. On sait le cri de douleur et d'indignation qu'a jet la France enti re en apprenant ces massacres..."