Childeric, Roi Des Francs, (Tome Premier)

Anne-Marie de Montgeroult, comtesse de Beaufort d'Hautpoul, n e le 9 mai 1763 Paris o elle est morte le 20 octobre 1837, est une femme de lettres fran aise. Fille de Ren -Guillaume de Montgeroult de Coutances, tr sorier g n ral de la maison du roi et d'Anne- lisabeth Marsollier des Viveti res, Anne-Marie fut, d s sa jeunesse, en rapport avec les po tes et les crivains les plus r put s de son poque. Son oncle maternel, l'auteur dramatique Marsollier des Viveti res, prit soin de d velopper ses go ts litt raires. Mari e, dix-sept ans, au comte Brandouin de Beaufort, elle pousa, apr s son veuvage, le comte d'Hautpoul en secondes noces. La comtesse de Beaufort fr quentait la soci t intellectuelle parisiennes sous Louis XVI et elle s' tait fait remarquer par quelques po mes. Elle eut une liaison avec Jean du Barry, le rou , moins connu pour ses go ts artistiques et son m c nat clair . Lorsque son mari migra, la ci-devant comtesse de Beaufort demeura Paris o elle se lia avec des d put s rencontr s dans les salons constitutionnels. Apr s les v nements du 10 ao t 1792, elle joua de l'influence qu'elle avait acquise aupr s de certains conventionnels pour organiser la protection d' migr s ou de nobles menac s d'arrestation. Elle eut en 1793 ses entr es au Comit de s ret g n rale et voyait souvent l'ancien pasteur Julien de Toulouse, avec lequel elle eut une liaison. Par son canal, elle obtint un certain nombre de passe-droits et d'ordre de lib rations, notamment en faveur du comte tienne de Mallet. Dans son h tel de la rue Saint-Georges, qu'elle partageait avec Mme de Pompignan, les aristocrates se m laient certains conventionnels comme Delaunay d'Angers, Alquier ou Osselin. Au lendemain du scandale de la liquidation de la compagnie des Indes, affaire politico-financi re qui clata en novembre 1793 et dans laquelle Julien de Toulouse tait lui aussi impliqu , Mme de Beaufort fut d cr t e d'arrestation et dut se cacher. Elle se r fugia dans la vall e de Montmorency puis Versailles o elle fut interpell e. Elle chappa de justesse l' chafaud et v cut retir e dans la vall e de Montmorency o elle se consacra l' criture. De 1810 1814, elle enseigna couen, l'une des pensions imp riales de la L gion d'honneur ouverte par Napol on Ier. Mme Campan, la surintendante de l' tablissement, dira d'elle: une personne qui ne convient nullement nos institutions. C'est un bel esprit; il nous faut des femmes pieuses et instruites...