Chapeaux, Plumes Et Fleurs

" Nourris et log s par la nature, les animaux, les plantes, sont aussi par elle confortablement v tus, quip s de couvertures suffisantes: plumes ou laine, corces ou coquilles, elle leur a tout donn . Seul, sous le ciel, l'homme est nu; il ne trouve en venant au monde ni le vivre, ni le g te, ni le couvert. Il a d emprunter de plus favoris s que lui, pour se cacher sous leurs d pouilles, le poil et le cuir, la soie et le coton. A-t-il eu tort ? Peut- tre se serait-il, la longue, accoutum sa nudit ? Des peuplades sauvages, sous une latitude peu pr s semblable la n tre, ne paraissaient point trop souffrir de l'absence des maisons de confection, lorsque nous sommes venus leur faire honte de cette ind cence. Nous-m mes gardons toujours, expos es aux intemp ries, les plus d licates parties de notre corps: la bouche, les yeux, le nez et les oreilles. Il n'y a pas de longs si cles qu'un paysan, travaillant en chemise au coeur de l'hiver, r pondait un bourgeois qui lui demandait comment il pouvait supporter cette mis re: Vous, monsieur, vous avec, bien la figure d couverte Et moi, je suis tout figure Les gens du peuple en Orient ont, cause de l'usage du turban, la t te tr s sensible au froid; mais non les pieds, par suite de leur ignorance des chaussures..."