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Beskrivelse
Muette d'horreur, Jeanne chercha encore se persuader qu'elle se trompait. Elle fit appel sa raison. Elle se dit que ce qu'elle croyait voir tait impossible, que les fabricants de meubles ne travaillent pas pour les assassins et que les colonnes torses qui soutenaient le baldaquin ne pouvaient pas avoir t dispos es de fa on rentrer en elles-m mes comme les tubes d'une lorgnette. Puis, elle regarda avec plus d'attention, elle prit un point de rep re sur la cloison qui lui faisait face, et ensuite, elle ferma les yeux, pendant une minute, dont elle compta tout bas chaque seconde. Quand elle les rouvrit, le baldaquin s' tait encore abaiss de deux pouces. Le mouvement continuait, lent, mais r gulier. Si Jeanne e t t de sang-froid, elle aurait pu calculer combien de minutes il fallait pour que le dais touch t le lit. Et la malheureuse qui reposait sur ce lit dormait toujours d'un profond sommeil. Encore quelques instants, et l' norme masse qui descendait peu peu allait peser de tout son poids sur ce faible corps. Le m canisme op rait sans bruit. C' tait sinistre et silencieux comme une inondation de la Loire...