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Beskrivelse
Cet ouvrage offre un état des lieux de la diversité du gouvernement des villes dans le monde arabe et musulman en évoquant les différents acteurs, leurs pouvoirs respectifs et leur marge de manoeuvre dans le contexte très particulier des soulèvements de 2011. Au-delà de cette contingence révolutionnaire, une question principale sert de fil conducteur : quelles sont les réorganisations induites par la mondialisation, le néolibéralisme et la transition politique sur la gestion et l’aménagement urbains ?
La palette d’acteurs faisant la ville s’est élargie au fil des dernières décennies : élus locaux, cadres techniques et autres experts des municipalités, promoteurs, sociétés privées mandatées dans le cadre de contrat de gestion déléguée, associations promues au nom de la « bonne gouvernance », collectifs de citoyens ordinaires, notabilités marchandes et représentants l’État... Comment ces différentes catégories d’acteurs interagissent, se chevauchent et se concurrencent-elles ?
S’inscrivant dans une perspective résolument locale pour décrypter les rapports de pouvoir, l’État en action et les arrangements à l’oeuvre, cet ouvrage témoigne d’une complexification générale du jeu des acteurs dans les villes, en partie liée à l’application des mots d’ordre néolibéraux (privatisation, décentralisation, participation). A l’échelon local et dans la pratique, il ressort une recherche accrue de compromis, mais ces négociations ne gagent ni d’une démocratisation ni d’une meilleure gestion urbaine.
Karine Bennafla est professeure de géographie à l’université Jean Moulin-Lyon 3 et membre de l’Institut Universitaire de France.
Ont également contribué à cet ouvrage : Christèle Allès, Oula Aoun, Liliane Buccianti-Barakat, Pierre Blanc, Myriam Catusse, Nicolas Crosnier, Pierre Desvaux, Bénédicte Florin, Zara Fournier, Jamie Furniss, Aziz Iraki, Boualem Kadri, Marc Lavergne, Daniel Meier, Lucas Oesch, Pascale Philifert, Julie Picard, Nora Semmoud et Jacques Teller.