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Beskrivelse
L'abb de Lamare tant venu passer quelque temps Cirey, dans les derniers mois de 1738, Voltaire, qui lui avait souvent envoy de l'argent, ne put lui donner que cent livres; mais il lui remit le manuscrit d'une com die dont il devait partager le produit avec un jeune homme plus sage et plus pauvre que lui. Cette com die tait celle de l'Envieux. Voltaire croyait n'avoir fait qu'une action de bon chr tien, et non un bon ouvrage, en peignant l'abb Desfontaines sous le nom de l'Envieux. Mme du Ch telet n'approuvait pas cet ouvrage, puisqu'elle d sirait qu'il ne par t point. Il n' tait question de rien moins que de le faire repr senter sur le Th tre-Fran ais; Voltaire tenait beaucoup ce projet; Mme du Ch telet voulait qu'on l'abandonn t. Voltaire tait malade lorsque Lamaro envoya Cirey un gros paquet que Mme du Ch telet, par sollicitude pour Voltaire, ouvrit son insu: il contenait le manuscrit de l'Envieux. Mme du Ch telet parle encore de l'Envieux dans ses lettres des 7 janvier et 10 janvier 1739. Ce qu'elle d sirait eut lieu: cette com die ne fut pas repr sent e. L'auteur la perdit totalement de vue, et longtemps on la crut an antie. Les diteurs de Kehl n'avaient pu se la procurer. Mais longtemps apr s l' dition termin e, feu Decroix, l'un de ces diteurs, constant dans ses recherches sur tout ce qui concernait Voltaire, parvint la trouver. Elle devait faire partie d'un suppl ment qu'il pr parait pour les ditions de Kehl. Il est mort en 1827 sans ex cuter ce projet. Quelques heures avant de mourir, il m'envoya la copie qu'il avait faite de l'Envieux, et c'est sur cette copie unique que j'imprime cette pi ce, qui n'avait pas encore vu le jour.